Il existe différents types de Shiatsu, et c'est en 1938 que OKUYAMA Ryuho alors âgé de trente-cinq ans, et qui vient de terminer ses études de médecine, ouvre son premier dojo à Tokyo. Il enseigne alors un art martial nommé hakkō-ryū, et il intègre dans son art un style de Shiatsu, le Koho Shiatsu.
Ryūhō Okuyama fut notamment disciple du professeur Hirata, médecin de médecine traditionnelle chinoise. L'orientation du Kōhō shiatsu, fondé sous cette appellation en 1941, est donc d'emblée médical. Il s'agit d'une forme technique concentrée sur une certaine puissance thérapeutique, exercée toutefois de façon très confortable pour le patient, et à l'efficacité recherchée, s'appuyant sur des méthodes diagnostiques à la fois traditionnelles et originales.
Pour soigner, il faut faire surgir la capacité naturelle de se guérir. S’adapter de façon naturelle, c’est l’essence de la médecine.
Okuyama disait "le shiatsu se pratique habituellement en tant que médecine familiale, mais, pour des maladies compliquées et profondes, le toucher peut permettre de les prévenir. Quand une épouse fait un shiatsu à son mari, ou une mère à ses enfants, elle entretient la bonne santé, renforce les points faibles de sa famille. La main de l’amour s’étend sur ceux qu’elle soigne et doit établir un contact. Au-delà de ces contacts, il n’est pas nécessaire de toucher".
Si on réfléchit au processus d'apparition de la maladie, on constate que la santé se dégrade lorsque l'équilibre entre l'être humain et la nature est rompu.
Ainsi, lorsque nous persévérons dans un mode de vie à contre courant de la nature, nous invitons, consciemment ou non la maladie à apparaître.
Cependant si nous n'avons aucun trouble, aucun souci dû à la pression économique, ou au temps qui passe, si nous vivons avec la nature, en la suivant, et le coeur esprit (Kokoro) absorbé en elle, nous pouvons sans doute jouir d'une longue vie en parfaite santé.
Mais les relations le plus souvent déséquilibrées sont les relations entre le corps et l'esprit. Si le cœur souffre de tourments, la maladie survient en se manifestant dans la chair, et inversement un trouble physique rend l'esprit mal à l'aise, mal dans sa peau, cafardeux, prisonnier du trouble.
De plus, il n'y a absolument aucune maladie qui se manifeste indépendamment dans un seul organe interne. Les gens pensent qu'il en est ainsi parce que, pour plus de commodité, on a donné à chaque organe un nom indépendant, et aussi parce qu'on peut avoir l'impression fausse que le mal est localisé à tel ou tel organe. Naturellement tous les organes sont reliés entre eux et il n'y en a pas un seul qui puisse vivre indépendamment des autres. Si par exemple on a un "mauvais estomac" ce n'est malheureusement pas seulement le corps de l'estomac lui même qui fonctionne mal, ce peut être aussi bien les intestins, la rate, les surrénales ou tout organe en relation avec lui.